Entre 35 000 et 40 000 français sont expatriés dans la Silicon Valley, en Californie. Ce berceau mondial de l’innovation accueille de nombreux entrepreneurs et investisseurs français qui s’appuient sur des fonds d’investissements pour mener à bien leur projet. Mais la crise financière est passée par là et l’avenir de certaines start-up s’inscrit déjà en pointillés. Fortes des leçons tirées de l’éclatement de la bulle internet en l’an 2000, les entreprises françaises pourront-elles faire face à la crise du crédit qui risque d’affecter l’économie du web 2.0 ?
« Nous entrons dans des temps difficiles qui impliquent des décisions drastiques. L’objectif pour les start-up devant être de mettre les comptes à flot, de réévaluer les salaires et de faire des économies ».
Ce message a tout d’un avertissement. Il émane d’un des membres de Sequoia Capital, un fond d’investissement américain très important pour la vitalité des start-up de la Silicon Valley. L’heure est donc, à la réduction des coûts, y compris chez les gé ants du Web, comme Google.
Et le français Loïc Le Meur est le premier entrepreneur français expatrié à annoncer une réduction de ses effectifs pour pallier les conséquences de la crise financière : un tiers de l’effectif de sa société, Seesmic, vient d’être licencié.
« Se serrer la ceinture »
D’autres investisseurs ayant une part dans de nombreuses start-up de l’Eldorado californien ont déjà prévenu que celles-ci devraient se serrer la ceinture (en anglais). Sont concernées en priorité les entreprises qui disposent de moins de 6 mois de prêt disponible. De nombreuses start-up françaises sont ainsi directement menacées par le « credit crunch », l’absence de liquidité bancaire dans les mois à venir. Les emplois des expatriés français sont donc sur la sellete, et les entrepreneurs désirant s’ expatrier dans la Silicone Valley devront reporter leur projet.
Pas de crash numérique ?
Si les projections pour les mois à venir ne sont pas réjouissantes, la Silicon Valley a plus d’une puce électronique dans sa carte mère. Ébranlée par l’éclatement de la bulle internet en l’an 2000, elle joue désormais sur une stratégie diversifiée, privilégiant l’innovation sous toutes ses formes : De nombreux entrepreneurs français ont ainsi misé sur d’autres technologies de pointe, aujourd’hui en plein essor : comme les biotech (génétique, médicaments…), les greentech ou cleantech (développement durable, énergie solaire…). Cette palette d’activités devrait donc gommer la possibilité d’un crash numérique similaire à celui de l’an 2000.
Créer son entreprise dans la Silicon Valley : une jeu d’enfant
La force de la Silicon Valley réside également dans sa flexibilité juridique : les aventuriers du business peuvent créer leur entreprise du jour au lendemain, protéger juridiquement leur société et démarrer leur activité en un clin d’oeil. Un atout qui donne des motifs d’espérer aux futurs candidats à l’expatriation dans ce berceau mondial de l’innovation.
Vous êtes un entrepreneur innovant avec un projet d’expatriation dans la Silicon Valley ? Pour ne pas vous faire souffler votre idée, consultez ce guide pratique qui vous informe sur la protection de la propriété intellectuelle aux USA.
Retrouvez ici un réseau d’entraide aux entrepreneurs français de la Silicon Valley.
Sur ce blog, l’interview d’un jeune français expatrié dans la Silicon Valley
Et on parle de la crise dans la Silicon Valley sur le forum.
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