Décryptage des options d’expatriation fiscale en Europe : stratégies et choix pertinents
Accablés par la pression des taxes et des impôts, de nombreux Français optent pour l’expatriation fiscale. Mais cela ne consiste pas à choisir une destination offshore traditionnelle comme les Îles Vierges ou les Bermudes. Plusieurs pays européens disposent de mécanismes fiscaux attractifs.
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Andorre
Vous avez le pied marin et ne voulez pas quitter le Vieux Continent ? S’expatrier en Andorre est une option intéressante en termes de fiscalité attrayante. Située entre l’Espagne et la France, cette petite principauté affiche le taux d’imposition le plus bas d’Europe : 10 %. Ledit taux s’applique aux salaires, dividendes … Lorsqu’il jouit du statut de résident fiscal, l’investisseur n’est pas assujetti à une double imposition. S’il se verse des dividendes, il ne paie pas d’impôts sur le revenu.
Les conditions d’obtention de la résidence :
- Dépôt d’une caution de 50 000 euros.
- Investissement de 350 000 euros au moins.
Bulgarie
La Bulgarie, un pays des Balkans, est réputée pour son coût de vie relativement faible. À l’instar d’Andorre, l’imposition est de 10 %. Elle concerne aussi bien l’impôt sur les entreprises que les revenus des personnes physiques. Les taxes sur les dividendes et la valeur ajoutée sont respectivement de 5 % et de 20 %.
Quels que soient vos revenus, vous ne paierez que 80 euros de cotisations sociales par mois. Les prix de l’immobilier sont abordables, même dans les grandes villes.
Luxembourg
Le Luxembourg offre divers mécanismes pour la gestion des investissements et la fructification du patrimoine. Il propose d’innombrables possibilités sur les placements et la réglementation est souple. Les montages sont soumis à de légères contraintes et tout peut être assuré.
Voici une liste de quelques avantages fiscaux au Luxembourg :
- Les dividendes ne subissent pas les cotisations sociales (immobilier et bourse) et sont taxés de 0 à 21 %.
- Pas d’impôt sur les plus-values boursières et crypto détenues pendant 6 mois au minimum.
- Aucun impôt sur les plus-values immobilières (détention supérieure à 2 ans).
- Absence d’impôt sur les revenus immobiliers internationaux.
Portugal
Grâce à sa fiscalité alléchante, le Portugal est l’une des destinations favorites des seniors et des actifs. Une disposition légale a permis l’adoption du statut de « résident fiscal non habituel ». L’objectif : inciter les chefs d’entreprise, les indépendants, les cadres supérieurs … à s’y expatrier. Pour peu qu’ils remplissent les conditions, les bénéficiaires profitent d’une exonération totale de l’impôt sur le revenu pendant 10 ans. En parallèle, le coût de vie est bas et les tarifs de l’immobilier raisonnables.
Notons qu’il n’existe pas d’ISF (impôt sur la fortune) au Portugal.
Suisse
Vous disposez d’un gros patrimoine et souhaitez rester à proximité de la France ? La Suisse vous séduira sans le moindre doute.
Le forfait fiscal est en vigueur dans la confédération helvétique. Il se calcule en fonction des biens loués ou possédés dans le pays et des éléments de train de vie. Ses principaux avantages se trouvent dans ses aspects discrets et prévisibles. Le montant du forfait n’étant pas corrélé aux revenus, vous ne serez pas tenu de les divulguer. Année après année, vous vous acquitterez toujours de la même somme.
Toutefois, précisons que le forfait est plafonné à 10 000 francs suisses chaque année. Il ne convient donc pas à toutes les bourses.
Commanditaire autrice Mélanie LORCY
Conseils sur l’expatriation fiscale en Europe
D’une façon générale toute considération d’expatriation fiscale en Europe mérite une réflexion sur les conséquences longs termes. Aussi consulter des spécialistes évitera de faire des erreurs de jugement.
Ainsi de nombreuses personnes qui ont choisi une expatriation fiscale en Europe peuvent à terme regretter d’avoir privilégié la fiscalité sur d’autres aspects de la vie. Ainsi les relations humaines avec les proches et les nouvelles rencontres dans le pays d’expatriation peuvent bousculer les repères.
Par ailleurs lors d’une relocation pour optimisation fiscale il faut considérer les régimes de couverture santé. Ainsi il faut parfois prendre en compte une assurance santé internationale.
Encore une fois nous invitons les lecteurs à consulter des spécialistes de destination, agences de relocation, conseillers juridiques ou encore comptables internationaux.
Nota Bene : Expatriation.com refuse toute responsabilité sur les conséquences notamment financières suite à une expatriation fiscale en Europe. De plus Expatriation.com décline toute responsabilité quant aux conséquences de rattrapage fiscale ou de pertes de droits que les personnes qui s’expatrient.